
Président de Discac, Cédric Gauchet a – lors de la plénière organisée dans le cadre du 35e anniversaire de l'entreprise – dévoilé les objectifs fixés à l’horizon 2030 : atteindre les 50 millions d’euros de chiffre d’affaires et s’imposer comme le 3e acteur français de meubles de cuisine montés d’usine.
Discac vise 50 M€ de chiffre d’affaires… et la troisième place sur le podium des fabricants français d’ici 2030
Le fabricant français de meubles de cuisine et de salle de bains, qui souffle cette année sa 35e bougie, a réuni pour l’occasion, les dimanche 29 et lundi 30 juin, 150 acteurs de la profession (qui comptent parmi ses clients et ses partenaires) sur ses terres de Gironde. Lors de cet évènement, Cédric Gauchet, qui préside aux destinées de Discac, a notamment levé le voile sur les objectifs fixés à l’horizon 2030 : atteindre les 50 millions d’euros de chiffre d’affaires et s’imposer comme le 3e acteur français de meubles de cuisine montés d’usine. Une ambition portée par un outil industriel renforcé, une écoute attentive des besoins et des attentes des clients, et un développement produits destiné à revaloriser le panier moyen. Explications.
35 ans, ça se fête ; et ça n’est pas Discac qui affirmera le contraire !
Pour célébrer cet heureux évènement comme il se doit, le fabricant français de meubles (montés d’usine) de cuisine et de salle de bains a ainsi convié, les dimanche 29 et lundi 30 juin, 150 de ses partenaires et fournisseurs à le retrouver en Gironde, département où l’entreprise est née et depuis lequel elle poursuit son développement aujourd’hui.
Au menu (festif et studieux) : une croisière enivrante en péniche pour admirer les berges de la Garonne, une visite du site de production sis à Izon (dans le pays du Libournais) agrémentée d’un cocktail champêtre… et, pour ouvrir le “bal”, une plénière organisée au sein de la Cité du Vin, à Bordeaux, et dont la visite, incidemment, vaut le détour.

« La croissance n’est pas une option, mais une nécessité »
Dans l’amphithéâtre de ladite Cité, cuisinistes indépendants et responsables d’enseigne (Agensia, Der Kreis, Gedimat, MDA, Orcab, Caseo, Envia Cuisines, etc.), spécialistes du sanitaire et autres négociants de matériaux – sans oublier Arnaud Visse, président de l’Ameublement français – se sont réunis pour écouter attentivement la direction de Discac évoquer le chemin parcouru par l’entreprise et les ambitions qui l’animent à moyen terme, dans un contexte de marché chahuté et particulièrement disputé.
À tout seigneur tout honneur, Cédric Gauchet s’est emparé le premier du micro pour accueillir ses invités et aborder les sujets à l’ordre du jour. Après avoir rendu hommage à son père, Jean-Pierre Gauchet, fondateur de l’entreprise en 1990 (et présent dans l’assistance), l’actuel président de Discac a – sans détour et en toute transparence – dévoilé les objectifs que l’entreprise s’est fixés à l’horizon 2030 : derrière les deux poids lourds identifiés que sont Schmidt Groupe et Fournier, le dirigeant entend tout mettre en œuvre pour positionner Discac comme le premier fabricant français indépendant ne distribuant pas exclusivement dans son propre réseau ; c’est-à-dire devenir le troisième industriel tricolore de meubles de cuisine montés d’usine.
Pourquoi cette ambition ? Parce que « pour Discac, la croissance n’est pas une option, mais une nécessité, a ainsi expliqué Cédric Gauchet. Gagner plus d’argent, c’est toujours un objectif. Mais en réalité, le motif principal, c’est que nous n’avons pas le choix. »

Et pour cause : « En 2008, le marché français de meubles de cuisine montés d’usine comptait 25 fabricants réalisant plus de 10 millions d’euros de chiffre d’affaires ; or nous ne sommes plus que 11 aujourd’hui, a décrypté le président de l’entreprise girondine. Ce mouvement de concentration est structurel et touche, du reste, l’ensemble de l’industrie en France. »
Et de poursuivre : « Et que s’est-il passé pendant ces 17 ans ? Les deux leaders ont continué à croître de manière significative, tandis que nombre de petits et moyens fabricants ont hélas disparu, et que d’autres rencontrent actuellement de graves difficultés. » Cédric Gauchet a ainsi déduit de ces faits que la taille est désormais une condition de survie, dans un secteur qui impose des investissements lourds.
Une croissance 100 % organique
Il n’en demeure pas moins que certains parmi les petits et moyens industriels cités par le président de Discac continuent, encore à ce jour, à tirer leur épingle du jeu. Pour beaucoup d’entre eux, la croissance enregistrée depuis leur création est, en partie, passée par une stratégie d’acquisitions ; on songe entre autres à Cuisines Morel (avec Morel Bretagne et Sagne Cuisines), You (avec Charles Réma et Portéa) ou encore MDS-Néoform (avec Pyram et Teisseire).
Discac, en revanche, fait exception et revendique une progression 100 % organique : « Nous sommes passés de 11 millions de CA en 2009 à 34 millions l’an dernier, a précisé Cédric Gauchet. Et nous visons – dans le cadre de notre ambition de devenir le troisième industriel français de meubles de cuisine montés d’usine – 50 millions de CA en 2030. » ; un seuil qui, d’après lui, positionnerait clairement l’industriel girondin comme un acteur de référence sur le marché qui est le sien.
Modernisation de l’outil industriel
Pour soutenir cette trajectoire, Discac entend se donner les moyens de ses ambitions. Le fabricant a notamment modernisé profondément son outil industriel. « Les façades que nous produisions dans notre première menuiserie de Saint-Loubès, vous ne les accepteriez pas aujourd’hui », a souligné Cédric Gauchet. Ainsi l’entreprise – en faisant notamment construire un nouveau site de production à Izon, sorti de terre en 2018, puis en inaugurant un second bâtiment en 2023, distant de quelques centaines de mètres du premier – s’est-elle dotée d’une ligne de production de façades de niveau industriel, que les clients présents ont pu découvrir lors de la visite du site.
Mais l’effort ne s’arrête pas aux machines : « Il faut aussi mentionner les investissements informatiques massifs, qui n’existaient pas il y a quinze ans : ERP, CRM, suivi commercial, outils de production, etc., énumère le président de Discac. Ce sont des couches supplémentaires à amortir sur du volume. »
Autre levier-clé : la qualité. « Il y a dix ans, une personne à temps partiel s’occupait de gérer la qualité ; aujourd’hui, ils sont cinq. Et j’entends encore qu’ils ne sont pas assez nombreux », a rappelé Cédric Gauchet.
Une qualité d’autant plus importante que, selon ce dernier, le niveau d’attente du consommateur final a changé. « Même chez IKEA, aujourd’hui, le client veut un produit parfait. Il n’y a plus de place pour le pas cher pas parfait. » Cette exigence oblige ainsi les fabricants à se réinventer, tant sur les finitions que sur le service.
Un dialogue exigeant entre Discac et ses clients
S’adressant à ses clients cuisinistes, Cédric Gauchet a par ailleurs revendiqué une parfaite transparence : « Nous avons un peu le sentiment, parfois, que les nombreuses initiatives que nous entreprenons ne suffisent pas. Aussi nous comptons sur vous pour nous communiquer des éléments concrets quant à ce que nous devons améliorer : vous ne pouvez pas vous contenter de nous dire : "C’est super, ce que vous faites". »
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Le message est clair : la croissance passera également par un dialogue exigeant. « Si vous ne travaillez pas plus avec nous, c’est parce que nous n’avons pas su faire certaines choses. Et nous voulons identifier ces carences ! Parce que nous avons l’ambition d’être un vrai leader dans notre domaine, et nous souhaitons que vous poursuiviez votre activité en vendant et en posant du “Made in France”… et du Discac, tant qu’à faire », a conclu sur un sourire le dirigeant.
« Nous devons sans cesse nous réinventer »
Après cette intervention, Romain Langagne, directeur commercial et marketing de l’entreprise, est revenu sur l’un des piliers stratégiques de la marque : le développement produit : « Comme Cédric vous l’a expliqué, Discac puise sa force depuis 35 ans dans une histoire industrielle familiale, une entreprise agile, une lecture fine du marché… et, surtout, vous : des clients fidèles et exigeants, moteurs d’innovation et boussole stratégique, a-t-il affirmé à l’assemblée. Néanmoins, Pour continuer d’être “à la hauteur“, voire un peu en avance, nous devons sans cesse nous réinventer », affirme-t-il.

Et cette tâche passe notamment, selon lui, par l’équipe Produits : une équipe qui ne se contente pas de concevoir, mais qui travaille main dans la main avec le commerce et la production. « Dans nombre d’entreprises, les services marketing développent des produits… et les commerciaux doivent les vendre. Chez Discac, nous fonctionnons différemment », a précisé Romain Langagne.
Revaloriser le panier moyen
Pour initier cette dynamique produits qui doit contribuer à porter la croissance de Discac, l’équipe en question multiplie les sources d’inspiration : salons internationaux (EuroCucina, Interzum), benchmarks, questionnaires envoyés aux clients, mais aussi collaborations plus inattendues ; on songe entre autres à la créatrice de bijoux, Marion Brun, qui collabore depuis un certain temps avec Discac et dont l’œil extérieur vient bousculer les certitudes.
Transversale, cette approche de la conception produits a pour objectif, entre autres, de revaloriser le panier moyen : « Discac, à l’origine, est arrivée sur le marché avec des cuisines en kit, livrables rapidement et une gamme très courte. Aujourd’hui, nous œuvrons sur le secteur du “monté“ et savons réaliser des cuisines beaucoup plus abouties », a affirmé Romain Langagne. Il ne s’agit pas pour autant de renier l’ADN de l’entreprise : « Nous entendons bien évidemment conserver notre “agressivité” en matière de prix, à laquelle nous devons en grande partie notre succès ces dernières années. Mais nous voulons également faire évoluer nos collections afin de franchir un cap, notamment en termes de panier moyen. »
Collection cuisine 2025 : la plus ambitieuse depuis dix ans
Pour célébrer les 35 ans de l’entreprise, Discac a d’ailleurs vu grand en matière de produits : « D’habitude, nous alternons, d’une année à l’autre, les collections cuisine et salle de bains. Or, en 2025, chaque secteur d’activité a le droit à sa nouvelle collection », a annoncé Romain Langagne.
Présentée comme « la plus ambitieuse depuis dix ans » et destinée à faire évoluer l’image de Discac, à donner à ses clients des armes pour vendre différemment, et à affirmer un positionnement plus complet sur le marché, la collection cuisine 2025 a d’ailleurs été présentée en avant-première aux personnes présentes lors de la plénière… mais pour les autres, il faudra attendre le salon EspritMeuble, qui se tiendra à Paris en novembre prochain, pour la découvrir.
Ne dit-on pas que tout vient à point à qui sait attendre ?